- brûle-gueule
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• 1735; de brûler et gueule♦ Pipe à tuyau très court. ⇒ bouffarde. « une petite pipe courte et brune, de celles qu'on appelle “brûle-gueule” » (A. Daudet). Des brûle-gueules ou des brûle-gueule.brûle-gueulen. m. inv. Pipe à tuyau très court.⇒BRÛLE-GUEULE, subst. masc.Pipe à tuyau très courte :• Dans un pli de leur bonnet rond, semblable à une calotte de curé, ils boutent leur brûle-gueule et s'en vont en mer, la pipe au chapeau.HAMP, Marée fraîche, 1908, p. 25.Rem. Se rencontre également au fém. (NERVAL, Le Marquis de Fayolle, 1855, p. 99).Prononc. et Orth. :[
]. Durée mi-longue sur [y], dans BARBEAU-RODHE 1930 et Harrap's 1963. DG note [y:] long quand il transcrit [
] muet (poésie) :
-le-, il note [y] bref pour le lang. cour. : brul-gheùl. Au plur. des brûle-gueule. Étymol. et Hist. 1735 pop. (Chanson pub. in Mercure, déc. 1735 dans Trév. 1752, s.v. briquet). Composé de la forme verbale brûle (brûler) et de gueule. Fréq. abs. littér. :35.
BBG. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 95, 97, 251. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 48, 103.brûle-gueule [bʀylgœl] n. m. invar.ÉTYM. 1735; de brûler, et gueule.❖1 (…) une petite pipe courte et brune, de celles qu'on appelle « brûle-gueule »Alphonse Daudet, le Petit Chose, I, 7.2 Flambeau allume son petit brûle-gueule français à la longue pipe allemande du vieux.Edmond Rostand, l'Aiglon, V, 1.2.1 Les ouvriers allant au club, tout en fumantLeur brûle-gueule au nez des agents de police (…)Verlaine, la Bonne Chanson, XVI, Pl., p. 112.3 Pour Bob, son brûle-gueule entre les lèvres, il fumait à courtes bouffées, assis de travers sur sa chaise, le crâne à la muraille, regardant fixement devant lui, les yeux dilatés, l'air absorbé.B. Cendrars, Moravagine, in Œ. compl., t. IV, p. 205.
Encyclopédie Universelle. 2012.